Cette nouvelle législation vise à lutter contre la fraude et l'évasion fiscales en standardisant la collecte et l'échange d'informations entre les États membres. Ainsi, à partir du 1er janvier 2026, toutes les plateformes de services sur actifs numériques (PSAN) et autres plateformes d'échange centralisées (CEX) opérant au sein de l'UE auront l'obligation de collecter et de transmettre automatiquement les données de leurs clients aux autorités fiscales nationales. Ces informations, qui concernent l'ensemble des transactions effectuées, seront ensuite partagées entre les administrations fiscales des pays de l'Union.
Cette mesure marque un tournant, car jusqu'à présent, la transmission de données n'était requise que sur demande, souvent dans le cadre d'enquêtes pour blanchiment d'argent ou financement du terrorisme.
L'objectif affiché par la Commission européenne est de « combattre la fraude fiscale et combattre l’évasion et l’optimisation fiscales en élargissant son champ d’application aux cryptomonnaies ».
Cette directive s'inscrit dans une volonté plus large de centraliser la supervision, avec des discussions en cours pour transférer une partie des pouvoirs des régulateurs nationaux vers l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), ce qui pourrait, selon certains experts, créer un « énorme embouteillage » dans l'octroi des licences. Face à ce renforcement du contrôle, certains utilisateurs pourraient se tourner vers des solutions décentralisées, comme les plateformes DEX ou les portefeuilles non dépositaires, qui pourraient échapper au périmètre de la directive et préserver l'anonymat des transactions.











