Cette situation paradoxale met en lumière la complexité et la maturation de l'écosystème de la deuxième plus grande cryptomonnaie. D'une part, le marché a connu une purge historique avec l'évaporation de 6,4 milliards de dollars de levier sur les contrats dérivés, provoquant une chute du prix de l'Ether. Cet événement a liquidé de nombreuses positions spéculatives, assainissant le marché à court terme mais créant une forte incertitude.

Cependant, cette correction n'a pas effrayé tous les acteurs.

Au contraire, elle semble avoir été perçue comme une opportunité par certains investisseurs à long terme.

Les données montrent que pendant que les petits porteurs vendaient, les « baleines » (grands détenteurs) ont profité de la baisse des prix pour accumuler massivement de l'Ether. L'exemple le plus frappant est celui de la société d'investissement BitMine, qui a investi de manière agressive, d'abord 70 millions de dollars en trois jours, puis portant son investissement total à 150 millions de dollars avec l'ambition déclarée de contrôler jusqu'à 5 % de l'offre totale d'Ethereum. Par ailleurs, un basculement notable s'est opéré sur le Chicago Mercantile Exchange (CME), une place de marché privilégiée par les institutionnels. Pour la première fois, le volume des contrats à terme sur l'Ether a dépassé celui des contrats sur le Bitcoin, indiquant un repositionnement stratégique des capitaux institutionnels en faveur d'Ethereum, qui a attiré plus de capitaux que le Bitcoin sur les deux dernières semaines.