Cette divergence reflète l'incertitude ambiante et la sensibilité du secteur aux facteurs macroéconomiques.

Plusieurs analystes et acteurs majeurs affichent un optimisme marqué. Coinbase Institutional, dans un rapport prospectif, anticipe pour 2026 un "basculement stratégique" et une intégration profonde des cryptos dans la finance mondiale. Dans la même veine, Grayscale prévoit un nouvel ATH (All-Time High) pour le Bitcoin avant l'été 2026, arguant d'une transformation structurelle de l'actif en valeur refuge face à l'érosion de la confiance dans les monnaies fiduciaires.

L'analyste Tom Lee de Fundstrat se montre également haussier, considérant les conditions actuelles comme un signal d'achat fort.

À l'opposé, d'autres voix appellent à la plus grande prudence.

Mike McGlone, stratège chez Bloomberg Intelligence, prédit un "krach des marchés en 2026", évoquant une "grosse décompression de fin de cycle" qui serait large et contagieuse.

La banque Barclays anticipe une année "sans rebond majeur", suggérant une stagnation.

Entre ces deux extrêmes, Jurrien Timmer de Fidelity propose un scénario de pause pour le Bitcoin, qui marquerait un repli technique autour de 65 000 $ plutôt qu'un nouveau sommet. Ces analyses contradictoires s'expliquent par des lectures différentes des mêmes signaux : l'arrivée des institutionnels est vue soit comme un facteur de stabilisation et de croissance, soit comme un signe de maturité du marché précédant une correction. De même, l'évolution de la politique monétaire et de la dette publique est interprétée tantôt comme un catalyseur pour les actifs rares comme le Bitcoin, tantôt comme un risque systémique pour tous les actifs à risque.