Cependant, des divergences d'application au niveau national et des blocages politiques créent un environnement complexe pour les acteurs du secteur.

Le projet d'euro numérique franchit une étape importante avec le feu vert du Conseil européen pour l'ouverture des négociations, visant une adoption d'ici mai 2026.

Néanmoins, le projet reste freiné par des considérations politiques, notamment des craintes sur la protection de la vie privée, alors même que l'infrastructure technique serait prête.

Parallèlement, le déploiement du règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), destiné à harmoniser le marché, se heurte à des approches nationales divergentes.

L'autorité européenne des marchés financiers (ESMA) s'est dite prête à "reprendre la main" face à une application jugée non uniforme, illustrée par les positions de plusieurs États membres. L'Espagne, par exemple, a choisi d'encadrer très strictement la période de transition, exigeant une conformité rapide sous peine de sortie du marché. En Pologne, un bras de fer politique a éclaté, le Parlement ignorant le veto du président sur un projet de loi crypto. En dehors de l'UE, le Royaume-Uni, critiqué pour son retard, a annoncé un plan pour créer son propre cadre réglementaire à partir de 2027.

Cette mosaïque réglementaire, bien que visant à terme une plus grande sécurité, crée une incertitude à court terme pour les entreprises qui doivent naviguer entre les exigences européennes et les spécificités locales.