Ces changements visent à moderniser le scrutin local mais suscitent des inquiétudes chez les élus ruraux.
Adoptée en avril, la nouvelle loi électorale étend le scrutin de liste paritaire, jusqu'alors réservé aux communes de 1 000 habitants et plus, à toutes les municipalités. Concrètement, les listes devront être composées d'une alternance stricte de candidats de chaque sexe.
Parallèlement, le panachage, qui permettait aux électeurs de rayer des noms et d'en ajouter depuis d'autres listes, est supprimé. Ces mesures poursuivent un double objectif : accélérer la féminisation des conseils municipaux et clarifier le choix politique en renforçant la cohérence des listes.
Si l'intention est saluée comme un progrès pour la démocratie locale, son application suscite de vives préoccupations dans les territoires ruraux. De nombreux maires sortants et candidats potentiels soulignent la difficulté croissante de constituer des listes complètes, et craignent que l'exigence de parité ne devienne un obstacle insurmontable, pouvant mener à une crise des vocations et à une absence de candidats dans certains villages. Un article mentionne la plainte d'une future tête de liste qui doit se séparer de postulants masculins pour des postulantes "peut-être moins motivées". La fin du panachage est également perçue comme la disparition d'une tradition démocratique locale, où les électeurs choisissaient des personnes plus que des étiquettes. Cette réforme, bien que visant à moderniser le scrutin, pourrait paradoxalement accentuer la démotivation électorale et compliquer la gouvernance des plus petites communes de France.










