À l'approche des élections de 2026, une préoccupation majeure émerge quant à l'intégrité du scrutin : l'ingérence potentielle des réseaux de narcotrafic. Des instances officielles, dont la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), alertent sur les risques de corruption et de pression sur les élus locaux, faisant de cet enjeu un défi sécuritaire et démocratique de premier plan. Le guide de la CNCCFP à l'usage des candidats souligne explicitement ce danger, pointant la « grande capacité de corruption » des réseaux criminels qui manipulent d'importantes sommes d'argent. Cette « alerte salutaire », selon les termes de l'ex-sénateur PS Jérôme Durain, président de la commission d’enquête sur le narcotrafic, met en lumière une menace qui ne se limite plus aux grandes métropoles.
Le spécialiste Gilles Kepel confirme que l'« entrisme » sera un « très gros enjeu des élections municipales ».
Les articles décrivent plusieurs modes opératoires : le financement de campagnes en échange de faveurs, la pression pour obtenir des logements sociaux, des permis de construire ou des marchés publics, ou encore l'infiltration de listes électorales par des individus liés au trafic. Les maires sont en première ligne, confrontés à des « pressions très fortes ». Le sénateur LR Etienne Blanc explique que les prérogatives des communes « les rendent particulièrement vulnérables ».
La corruption est décrite comme « constitutive de la criminalité organisée », qui ne peut prospérer sans « entrées dans les sphères privées et publiques ». Face à ce risque, des mesures commencent à être prises, comme la création à Marseille par le procureur Nicolas Bessone d'une cellule spéciale dédiée à la lutte anticorruption, une première en France.
En résuméLes élections municipales de 2026 sont sous la menace d'une influence croissante du narcotrafic, avec des risques de corruption et de pression sur les élus. Les autorités alertent sur cette "capacité corruptive immense" qui pourrait gangrener la démocratie locale.