La candidature de Jean-Michel Aulas, qui a réussi à unir la droite et le centre (LR, Renaissance, Modem), a bousculé l'échiquier politique lyonnais. Deux récents sondages le créditent de 47 % d'intentions de vote, le plaçant loin devant Grégory Doucet (23-24 %) et le donnant largement gagnant au second tour. Face à cette menace, le maire sortant a précipité son entrée en campagne, qualifiant le camp adverse de "réactionnaire". Il a rassemblé autour de lui le PS, le PCF et Place Publique, mais doit composer avec la candidature dissidente de La France Insoumise, menée par la députée Anaïs Belouassa-Cherifi.

Cette dernière, qui lance sa propre campagne, justifie sa démarche par la nécessité d'une alternative plus radicale, bien qu'elle n'exclue pas une alliance de second tour. La stratégie de Grégory Doucet semble s'articuler autour de la défense de son bilan, qualifié de "robuste", et de la mobilisation de sa base militante. Son directeur de campagne, Valentin Lungenstrass, reconnaît que le match sera "serré" et qu'une simple "campagne de sortant" ne suffira pas face aux "moyens hors-norme" de son rival. L'équipe municipale met en avant la continuité d'un projet alliant "justice sociale et adaptation de la ville aux enjeux du XXIe siècle", tout en tentant de minimiser l'impact des sondages et de la candidature LFI.