L'analyse de cette candidature révèle une stratégie ambitieuse du RN visant à conquérir les grandes métropoles françaises, en misant sur des personnalités au profil sécuritaire. Ancien commissaire de police, Matthieu Valet incarne cette orientation, axant son discours sur le « décrochage sécuritaire à Lille ».
Son entrée en politique récente, lors des élections européennes de 2024, lui a conféré une notoriété nationale qu'il entend capitaliser au niveau local. Il affirme vouloir incarner « une nouvelle ère » après les vingt-quatre années de mandat de Martine Aubry et se dit porteur d'une « vision réelle » pour la ville, considérant le mandat de maire comme « le plus beau mandat de France ». Cependant, le défi est de taille pour le Rassemblement National, qui n'a « jamais brillé » dans la capitale des Flandres, un bastion historique de la gauche. La stratégie du parti d'extrême droite consiste à s'implanter durablement dans des territoires qui lui sont traditionnellement moins favorables en présentant des candidats capables de transcender sa base électorale habituelle. Le choix de Matthieu Valet, perçu comme un expert des questions de sécurité, vise à séduire un électorat préoccupé par ces enjeux, au-delà des clivages partisans traditionnels.
Sa campagne s'annonce donc comme un test majeur pour la capacité du RN à percer dans les grands centres urbains du nord de la France.












