Cet événement positionne clairement LFI comme une force autonome, en dehors de l'alliance de gauche déjà formée autour du maire écologiste sortant Grégory Doucet. L'analyse de ce lancement de campagne révèle une stratégie de rupture et de confrontation. Anaïs Belouassa-Cherifi a ciblé d'emblée son principal adversaire désigné, Jean-Michel Aulas, le qualifiant de « guignol de la droite et de la macronie à Lyon ».

Cette attaque frontale vise à polariser le débat et à se présenter comme la seule véritable alternative populaire face à un « entrepreneur millionnaire ».

Le slogan de campagne, « Faire mieux à Lyon », critique implicitement le bilan de la municipalité écologiste. Conformément à la stratégie nationale de LFI, la candidature de Mme Belouassa-Cherifi privilégie l'autonomie au premier tour, malgré sa présence aux côtés de Grégory Doucet lors de la victoire du Nouveau Front Populaire. Ses premières propositions se concentrent sur la justice sociale et le logement, avec des mesures fortes comme la « réquisition de tous les logements vacants », la création de restaurants municipaux et la gratuité des cantines.

En se focalisant sur ces thèmes, elle s'adresse directement aux classes populaires, un électorat clé pour son mouvement.

Malgré un enthousiasme militant certain, avec une salle comble, la candidate, créditée de 10 % dans les sondages, fait face à un défi de taille face à Grégory Doucet (24 %) et surtout Jean-Michel Aulas (47 %).