Le Rassemblement National (RN) a officiellement lancé sa campagne pour les élections municipales de 2026 à Rennes, en investissant Julien Masson comme tête de liste. L'annonce la plus marquante est l'intégration de Luca Togni, ancien directeur départemental de la sécurité publique d'Ille-et-Vilaine, sur cette liste. L'analyse de cette stratégie révèle une ambition forte du RN de percer dans une métropole traditionnellement ancrée à gauche et jusqu'ici peu perméable à l'extrême droite. Le choix de recruter une figure de l'autorité policière comme Luca Togni, policier retraité de 62 ans, est un signal clair. Le parti entend axer sa campagne sur les thèmes de la sécurité, un angle d'attaque récurrent contre les municipalités de gauche et écologistes.
Luca Togni, qui a passé 34 ans dans la police, justifie son engagement par la volonté de « joindre ses convictions à ses actes ».
Cette « prise de taille », qualifiée de « binôme de choc » par le député européen Gilles Pennelle, vise à crédibiliser le programme du RN sur les questions régaliennes et à rassurer un électorat plus large.
L'objectif affiché est ambitieux : obtenir un « score à deux chiffres », ce qui est considéré comme le « minimum syndical » dans une ville où le parti a toujours eu des difficultés électorales. Cette candidature s'inscrit dans une stratégie nationale de « conquête du pouvoir » local par le RN, qui cherche à s'implanter durablement dans les grandes villes en présentant des candidats issus de la société civile et des institutions. La campagne à Rennes sera donc un test important pour mesurer la progression du parti dans des territoires qui lui sont historiquement défavorables.
En résuméEn lançant sa campagne à Rennes avec Julien Masson et en recrutant l'ancien chef de la police Luca Togni, le Rassemblement National affiche une stratégie claire : axer son discours sur la sécurité pour s'implanter dans une métropole de gauche. Cette démarche vise à crédibiliser son projet et à dépasser ses scores historiques dans la capitale bretonne.