Cette offensive est orchestrée par des figures nationales du parti, qui parcourent le territoire pour mobiliser militants et candidats.

À Lille, bastion historique de la gauche, le RN a investi le député européen et ancien policier médiatique Matthieu Valet. Cette candidature vise à incarner une « nouvelle ère » après les mandats de Martine Aubry, en axant son discours sur le « décrochage sécuritaire » de la ville. Le choix d'une personnalité connue nationalement illustre la stratégie du parti de capitaliser sur sa notoriété pour percer dans des territoires où il n'a jamais brillé. À Marseille, le député Franck Allisio mène la campagne en ciblant directement le maire sortant de gauche, Benoît Payan, qu'il désigne comme son « adversaire ». Sa priorité affichée est de « remettre Marseille en ordre ».

Cette offensive est soutenue par le premier vice-président du parti, Louis Aliot, qui, fort de son expérience à Perpignan, parcourt les fédérations pour « prêcher la bonne parole ». Lors d'une visite en Vaucluse, il a qualifié le département de « top 5 des meilleurs départements de France pour le RN », appelant les militants à être prêts pour la conquête d'une centaine de communes au niveau national. Cependant, cette ambition se heurte à un défi structurel : trouver des cadres administratifs compétents, notamment des Directeurs Généraux des Services (DGS), pour gérer les mairies en cas de victoire. Le parti reconnaît cette difficulté à constituer des équipes capables de transformer un succès électoral en une gestion municipale efficace.