Renaud Deschamps, directeur de campagne de la candidate Julia Bellina, a saisi le préfet pour dénoncer des pratiques qu'il juge illégales. Il reproche à Hubert de Jenlis d'utiliser les moyens de la municipalité pour faire sa promotion personnelle en période pré-électorale, ce qui est strictement encadré par la loi. Le code électoral interdit en effet "toute campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité" dans les six mois précédant une élection. L'opposition pointe notamment un événement interne, "la Rencontre des agents", ainsi que les "communications du maire" lors des conseils municipaux comme des exemples d'auto-promotion déguisée.

Le maire d'Amiens, qui n'a pas encore officiellement déclaré sa candidature, se défend en affirmant qu'il s'agit de communication interne habituelle et qu'il est simplement un "maire au travail".

Il assure que l'événement incriminé est organisé "tous les ans depuis des années" avec un budget équivalent.

Cette saisine du préfet montre que l'opposition entend mener une campagne sur le terrain de la légalité et de la probité, transformant le débat politique en une bataille juridique.