Cette enquête, réalisée par Cluster17 pour Politico, révèle une dynamique favorable au RN qui pourrait capitaliser sur un paysage politique fragmenté. L'historien politique Jean Garrigues analyse cette montée en puissance, suggérant que "tout est réuni pour qu'on assiste à une montée du RN".

La situation est d'autant plus complexe pour la majorité sortante que la gauche apparaît divisée.

Le député LFI Sébastien Delogu, crédité de 16% des intentions de vote, pourrait se maintenir au second tour, créant un risque de triangulaire défavorable à Benoît Payan. Cette division est accentuée par le ralliement de Sébastien Barles, adjoint au maire chargé de la transition écologique, à la candidature de Sébastien Delogu, illustrant les fractures au sein du Printemps Marseillais. Face à cette situation, le candidat du RN, Franck Allisio, déploie déjà ses thèmes de campagne, promettant notamment de faire de la police municipale de Marseille "la première de France" avec un objectif de 2 000 agents. Cette stratégie axée sur la sécurité vise à capter les préoccupations d'une partie de l'électorat dans une ville souvent confrontée à des enjeux de délinquance. La configuration politique actuelle, avec une droite traditionnelle représentée par Martine Vassal (23%) et une gauche éclatée, offre une fenêtre d'opportunité historique pour le Rassemblement National à Marseille.