Pour justifier son scepticisme, la maire de Paris met en avant les affaires judiciaires qui touchent sa concurrente. Elle estime que Rachida Dati aurait dû « abandonner son mandat » en raison de sa mise en cause dans l'affaire Renault-Ghosn, pour laquelle elle doit comparaître en correctionnelle en septembre 2026.

« Je n'imagine pas une seconde les Parisiens donner les clés à quelqu'un qui pourra être démis de ses fonctions si la justice en décide ainsi », a déclaré Mme Hidalgo. Cette stratégie d'attaque frontale sur le terrain de la probité vise à fragiliser la candidature de la ministre de la Culture, en instillant le doute sur sa capacité à gouverner sereinement la capitale. Cette offensive précoce est perçue comme une tentative de renverser la dynamique, alors que la maire sortante est confrontée à une popularité en baisse. En face, la posture de favorite de Rachida Dati la place en première ligne, l'obligeant à répondre à des attaques qui dépassent le cadre purement politique pour entrer dans la sphère judiciaire. La campagne parisienne est donc déjà lancée, non pas sur les programmes, mais sur des questions de légitimité et d'intégrité, préfigurant un affrontement personnel et intense entre les deux principales prétendantes à la mairie de Paris.