Ces deux dynamiques redéfinissent les contours de la future bataille électorale face au maire écologiste sortant, Grégory Doucet.

La gauche lyonnaise, qui avait conquis la ville en 2020, aborde le scrutin en ordre dispersé. D'un côté, le maire Grégory Doucet (EELV) a obtenu le ralliement de plusieurs forces de gauche mais fait face à la candidature indépendante de la députée Anaïs Belouassa Cherifi pour La France insoumise. Cette dernière promet notamment de « réquisitionner les logements vacants » et mène une ligne critique envers le bilan de la majorité sortante.

L'ancienne adjointe Nathalie Perrin-Gilbert déplore cet échec à rassembler, estimant que Grégory Doucet « n’a pas su rassembler au-delà de ses cibles électorales ».

Cette division est aggravée par la candidature de Jean-Michel Aulas.

L'ancien président de l'Olympique Lyonnais, figure très populaire à Lyon, a lancé sa campagne en ciblant spécifiquement les forts taux d'abstention, notamment dans les 8e et 9e arrondissements. Sa stratégie vise à mobiliser un électorat, en particulier les jeunes, qui se détourne traditionnellement des urnes. En se positionnant comme un candidat hors-système capable de « réveiller » les électeurs, il espère créer une dynamique qui pourrait perturber le duel attendu entre les écologistes et la droite traditionnelle. Cette situation complexe place Grégory Doucet dans une position délicate, attaqué à la fois sur sa gauche par LFI et confronté à un adversaire charismatique capable de capter un vote protestataire ou déçu.