Les raisons invoquées sont diverses mais convergentes.

Beaucoup évoquent une « lassitude », la difficulté croissante de la fonction, des exigences administratives et citoyennes de plus en plus lourdes, et parfois des insultes ou un climat local « malsain », comme le souligne Jean-Michel Lenormand à Coisevaux. Pour d'autres, après plusieurs décennies de service, comme Aymar Rivallin à Maisdon-sur-Sèvre (36 ans de vie municipale) ou Jean-Pierre Giorgi à Carnoux-en-Provence (24 ans), il s'agit simplement de « passer la main » et de laisser place à de « nouvelles énergies ». Ce mouvement de non-représentation n'est pas anodin.

Il ouvre la voie à des successions parfois complexes, à l'émergence de nouvelles candidatures et à des campagnes électorales plus ouvertes et incertaines dans des communes habituées à la stabilité. Il reflète également une crise des vocations pour l'engagement local, de plus en plus chronophage et exposé aux critiques.