Cette réforme d'envergure, réclamée de longue date par la droite, ambitionne de fusionner plusieurs prestations sociales majeures, ce qui aura des conséquences directes sur les finances et les compétences des collectivités locales, notamment les départements. L'annonce a été faite lors des Assises des Départements de France à Albi, un contexte symbolique puisque les départements sont les principaux gestionnaires de certaines aides concernées.
Le projet vise à rapprocher "la prime d’activité, le RSA et un certain nombre d’aides au logement". Selon Sébastien Lecornu, cette mesure permettra de réaliser des "économies de gestion" et de rendre le système plus lisible, en créant un "vrai social.gouv.fr" pour un accompagnement personnalisé.
Cette réforme est une mesure chère à Laurent Wauquiez, qui préconise une allocation plafonnée pour lutter contre l'"assistanat". Si les associations de défense des plus précaires voient d'un bon œil la simplification pour lutter contre le non-recours, elles expriment de vives craintes quant à une possible "harmonisation vers le bas". Un rapport de France Stratégie de 2018 avait déjà pointé le risque de faire 3,55 millions de "perdants" à budget constant. Les contours exacts de la réforme, promise par Emmanuel Macron depuis 2018, restent flous, mais son inscription à l'agenda législatif en fait un enjeu central pour les collectivités à l'approche des municipales.











