Cette crise budgétaire, qui contraint déjà à des coupes dans les services publics, s'impose comme un enjeu majeur du contexte pré-électoral des municipales de 2026. La principale cause de cette asphyxie financière est un "effet ciseaux" : d'une part, la chute des recettes issues des droits de mutation sur les transactions immobilières (DMTO) et, d'autre part, l'explosion des dépenses sociales non pilotables, comme le RSA ou les aides aux personnes âgées et handicapées. François Sauvadet, président de Départements de France, a chiffré à six milliards d'euros les dépenses nouvelles imposées par l'État depuis deux ans et demi, sans compensation adéquate. Face à cette situation critique, les départements ont réclamé un fonds de soutien d'urgence de 600 millions d'euros. En réponse, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé le dépôt d'un amendement pour doubler le fonds de sauvegarde existant, le portant de 300 à 600 millions d'euros, afin d'"éviter tout défaut" de paiement.
Cette crise contraint déjà de nombreux départements à réduire leurs investissements dans des compétences clés comme l'entretien des routes et des collèges, ou à couper les subventions aux associations et aux communes, ce qui impactera directement la campagne des municipales.











