Malgré un mandat marqué par de multiples crises et une hausse des incivilités, une majorité de maires sortants, près de six sur dix, envisagent de se représenter aux élections de mars 2026. Cette tendance, révélée par une enquête de l'Association des Maires de France (AMF) et du CEVIPOF, semble démentir l'idée d'une "crise des vocations" à la tête des communes.\n\nL'enquête, réalisée auprès de plus de 3 700 maires, indique que 57,8 % d'entre eux souhaitent briguer un nouveau mandat, une nette augmentation par rapport à 2019 où ils n'étaient que 49 %. Ce chiffre est d'autant plus surprenant que la mandature 2020-2026 a été particulièrement difficile, avec la crise sanitaire, l'inflation, l'instabilité politique nationale et une hausse des violences contre les élus.
Selon l'étude, "le volontarisme des maires a souvent pris le pas sur leur résignation", et "l'envie d'agir reste puissante malgré la fatigue".
Les principales motivations pour se représenter sont la volonté de "poursuivre les projets engagés" (79 %) et de "servir l'intérêt général" (78 %). À l'inverse, ceux qui ne repartent pas (26 %) invoquent majoritairement le besoin de se recentrer sur leur vie privée et familiale.
L'âge est un facteur déterminant : 73 % des maires de moins de 35 ans veulent continuer, contre seulement 30 % des plus de 75 ans. Si le nombre de démissions en cours de mandat a atteint un niveau record, l'enquête suggère que ceux qui restent jusqu'au bout conservent une forte motivation, démontrant la résilience et l'attachement à leur fonction malgré les contraintes.
En résuméContrairement aux craintes d'une crise des vocations, une enquête AMF/CEVIPOF montre que près de 60 % des maires souhaitent se représenter en 2026. Cette détermination, en hausse par rapport à 2019, témoigne d'un fort engagement pour l'action locale malgré un mandat particulièrement difficile et une augmentation des pressions.