Cette annonce positionne LFI comme une force autonome déterminée à incarner une rupture avec les gestions passées et présentes.
Issu des quartiers nord de la ville et ancien chauffeur de taxi, Sébastien Delogu se présente comme le candidat du « peuple » avec la promesse de « ramener le peuple au pouvoir et ne pas laisser Marseille aux magouilleurs ». Sa campagne s'articule autour d'une critique virulente du « clientélisme » et de la « corruption » qu'il associe à l'histoire politique de la ville, visant à la fois la droite et la majorité sortante du « Printemps marseillais » dirigée par le maire divers gauche Benoît Payan. M. Delogu reproche à ce dernier son « inaction », notamment sur la propreté, et une forme de cogestion avec la métropole dirigée par la droite.
Sa candidature bénéficie du soutien du mouvement écologiste Vaï, mené par l'adjoint au maire Sébastien Barles, et du parti REV d'Aymeric Caron.
Cette stratégie de LFI, consistant à faire cavalier seul au premier tour, fragmente davantage une gauche marseillaise déjà divisée.
Le maire sortant, Benoît Payan, devrait rassembler socialistes, communistes et une partie des écologistes. Face à eux, la droite et le centre s'unissent derrière Martine Vassal, tandis que le Rassemblement National, fort de ses succès aux législatives, lance le député Franck Allisio.
Bien qu'il parte en solitaire, Sébastien Delogu n'exclut pas « une union des gauches » au second tour, un scénario qui dépendra des rapports de force issus du premier scrutin.











