La députée Sophia Chikirou a été officiellement investie par La France insoumise pour mener la bataille des municipales à Paris en 2026. Cette candidature, placée sous le signe de la « rupture », confirme la stratégie d'autonomie de LFI dans la capitale et accentue les divisions au sein de la gauche parisienne. Proche de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou ambitionne d'incarner un « nouveau Paris populaire » et critique vivement la gestion de la majorité sortante d'Anne Hidalgo, jugée « épuisée », ainsi que le programme de « malheur social » de sa rivale de droite, Rachida Dati. La campagne insoumise ciblera en priorité les arrondissements populaires de l'est parisien (13e, 18e, 19e, 20e), où le parti a réalisé ses meilleurs scores lors des scrutins nationaux.
Les premiers axes de son programme se concentrent sur le logement, avec un plan pour baisser les loyers, et sur la création d'un « véritable service d'éducation communale ». La fracture à gauche est d'autant plus marquée que le parti d'Aymeric Caron, Révolution écologique pour le vivant (REV), a annoncé qu'il ne ferait pas alliance avec LFI et présenterait ses propres candidats, notamment face à Danièle Obono dans le 18e arrondissement. Si Sophia Chikirou se dit ouverte à une « fusion » avec les écologistes au second tour, elle constate le refus du socialiste Emmanuel Grégoire de toute alliance avec LFI.
La liste LFI inclura des figures connues comme l'auteur Bruno Gaccio et la députée Danièle Obono pour mener la bataille dans les arrondissements.
En résuméL'investiture de Sophia Chikirou par LFI pour la mairie de Paris acte une stratégie d'indépendance qui divise la gauche. Confrontée à une droite unie derrière Rachida Dati et à la majorité socialiste sortante, la capacité de LFI à s'imposer comme une force centrale, malgré la concurrence d'autres partis de gauche comme REV, sera le principal enjeu de sa campagne.