Le Rassemblement National et La France Insoumise affichent une posture offensive, tandis que Les Républicains et le camp présidentiel adoptent un profil bas, souvent contraints par les réalités locales. Le Rassemblement National, porté par des sondages favorables, ambitionne une percée historique.
Le parti de Jordan Bardella présente un nombre record de listes, y compris dans des villes jugées difficiles comme Brest ou Bordeaux, avec pour objectif de multiplier ses élus et de prouver sa capacité à gouverner. Stratégiquement, le RN n'exclut plus des « scénarios d'alliance » au second tour, tendant la main aux « patriotes sincères » de la droite locale pour faire basculer des municipalités, notamment dans l'arc méditerranéen. De son côté, La France Insoumise fait le pari de l'autonomie. Le parti de Jean-Luc Mélenchon présente ses propres listes dans la plupart des villes, y compris celles dirigées par ses anciens alliés de gauche, comme à Paris et Marseille.
Cette stratégie vise à renforcer son implantation locale en vue des sénatoriales et à affirmer son leadership à gauche.
À l'inverse, Les Républicains et les partis de la majorité présidentielle (Renaissance, Horizons) peinent à afficher une ambition nationale claire.
Souvent minés par des divisions ou des affaires locales, ils font profil bas et se rangent fréquemment derrière des candidats sortants d'autres étiquettes, comme Rachida Dati (ex-LR) à Paris ou Jean-Luc Moudenc (ex-LR) à Toulouse, espérant préserver leurs bastions et leur influence au Sénat.











