Cette persévérance témoigne de leur attachement à la fonction, même si les défis financiers et la dégradation du climat politique suscitent de vives inquiétudes.
Selon une étude du Cevipof pour l'Association des maires de France (AMF), 58 % des maires interrogés envisagent de se représenter, un chiffre en hausse par rapport à 2020 où ils n'étaient que 49 %. Cette résilience surprend dans un contexte difficile, marqué par l'inflation, les contraintes budgétaires imposées par l'État et une augmentation des agressions envers les élus. Les maires restent d'ailleurs les élus préférés des Français, avec un taux de confiance de 68 %, car ils sont perçus comme des acteurs concrets et accessibles, « les seuls qui arrivent encore à changer des vies », selon le politologue Frédéric Dabi. Cependant, lors du congrès de l'AMF, les élus ont massivement exprimé leur exaspération.
David Lisnard, président de l'AMF, craint que la « bordélisation de la vie politique nationale » ne contamine l'échelon local.
Les maires réclament plus de liberté d'action, notamment sur le plan financier, dénonçant les coupes budgétaires de l'État qui les transforment en « variable d'ajustement du désordre national ». Ils appellent à un nouvel acte de décentralisation pour disposer de plus de compétences et de moyens, afin de ne pas devenir uniquement le « guichet unique des colères ordinaires ».











