Désormais, ils devront voter pour une liste complète et bloquée, qui devra obligatoirement alterner des candidats de chaque sexe.

Cette obligation de parité est au cœur des préoccupations. De nombreux maires, comme Romain Senoble à Forges, regrettent la perte d'une forme « d'expression directe de la démocratie » et soulignent la difficulté de constituer des listes complètes et paritaires dans des villages où les vocations politiques se font rares. Jean-Luc Auzou, maire de Courcelles-en-Bassée, y voit une manœuvre pour « supprimer des maires », craignant que l'incapacité à former une liste n'entraîne des fusions forcées de communes. Selon une enquête AMF/Cevipof, 68 % des maires des communes de moins de 500 habitants jugent la réforme mauvaise. À l'inverse, certains élus comme Yves Lagües-Baguet y voient une avancée, favorisant un vote pour « un projet et plus pour des hommes et des femmes ». Cette tension entre la modernisation démocratique et les réalités du terrain rural constitue un enjeu majeur pour la vitalité des petites communes lors du scrutin de mars 2026.