À l'approche des élections municipales de mars 2026, la sécurité des personnes et des biens s'affirme comme la préoccupation majeure des Français. Selon un sondage Ifop pour La Tribune Dimanche, 76 % des électeurs considèrent cet enjeu comme déterminant pour leur vote, et 45 % le placent même en tête de leurs priorités. Cette attente forte place les maires en première ligne, souvent perçus comme le dernier rempart face à une délinquance croissante et à un État jugé défaillant. La pression sur les élus locaux est d'autant plus forte que des phénomènes comme le narcotrafic touchent désormais non seulement les grandes métropoles mais aussi les villes moyennes et les villages. Dans ce contexte, le débat sur les prérogatives et les moyens des polices municipales s'intensifie.
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, s'est déclaré « très favorable » à leur armement, une mesure déjà en place dans plus de la moitié des communes dotées d'une police municipale. Le gouvernement prépare un projet de loi visant à renforcer leurs pouvoirs, une initiative attendue par de nombreux maires qui, comme David Lisnard, estiment être « à portée de baffes, pas à portée de balles ».
Cependant, cette orientation sécuritaire ne fait pas l'unanimité, notamment à gauche.
David Belliard, candidat écologiste à Paris, rétorque que si « il y a un sentiment d'insécurité, c'est d'abord la faute de ce gouvernement ».
Quoi qu'il en soit, les candidats devront apporter des réponses concrètes à cette demande de protection, qui domine le paysage électoral et pourrait s'avérer décisive dans l'isoloir.
En résuméLa sécurité est devenue l'enjeu numéro un pour les électeurs en vue des municipales de 2026, reflétant une inquiétude grandissante face à la délinquance et au narcotrafic. Cette attente place les maires et les candidats sous pression pour proposer des solutions concrètes, notamment sur le rôle et l'armement de la police municipale. Ce thème s'annonce comme un clivage majeur et un facteur potentiellement décisif du scrutin.