L'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un nouvel outil, et une nouvelle arme, dans la campagne pour les élections municipales de mars 2026. Des candidats l'utilisent déjà pour diverses tâches, de la création d'affiches à la mise en forme de programmes, soulevant des questions sur l'éthique et les risques de manipulation. L'un des exemples les plus frappants est celui de Virginie Joron, tête de liste RN à Strasbourg, qui a utilisé fin octobre de fausses images générées par IA pour dénoncer une prétendue saleté de la ville, provoquant un tollé. Cet usage illustre le potentiel de l'IA pour créer des « deepfakes » ou truquer des vidéos, une inquiétude grandissante à l'approche du scrutin. Au-delà des usages polémiques, l'IA est aussi employée de manière plus créative.
À Hyères, l'intelligence artificielle a été sollicitée pour imaginer trois « grands projets » pour la ville, comme un écoquartier ou un pôle maritime, montrant son potentiel comme outil de brainstorming pour les programmes électoraux.
Cette technologie de plus en plus accessible devient un instrument de communication politique à part entière.
Si elle peut aider à visualiser des projets et à formuler des propositions, son utilisation pour générer de fausses images ou diffuser de la désinformation représente un défi majeur pour la sincérité du débat démocratique local. La campagne de 2026 pourrait ainsi être un premier test à grande échelle de l'impact de l'IA sur les élections locales en France.
En résuméL'intelligence artificielle fait une entrée remarquée dans la campagne des municipales de 2026, utilisée tant pour la création de supports de campagne que pour la génération d'images polémiques. Si elle offre de nouvelles possibilités créatives pour les candidats, elle soulève également de sérieuses inquiétudes quant aux risques de désinformation et de manipulation de l'opinion publique, posant un nouveau défi pour la régulation et l'éthique électorale.