En dépit d'un mandat particulièrement éprouvant, marqué par de multiples crises, des violences et une pression croissante, une majorité de maires français envisagent de se représenter aux élections municipales de mars 2026. Une étude du Cevipof pour l'Association des maires de France (AMF) révèle que 58 % des maires sortants prévoient de briguer un nouveau mandat, un chiffre en nette hausse par rapport à avril dernier où ils n'étaient que 42 %. Cette résilience surprend dans un contexte de « crise des vocations » et de démissions en augmentation. Les principales motivations pour repartir en campagne sont la volonté de « poursuivre les projets locaux » (79 %) et de « servir l’intérêt général » (78 %). Ces chiffres témoignent d'un attachement profond à la fonction et d'une envie d'agir qui semble l'emporter sur les difficultés.
Cependant, le mandat reste lourd, et les renoncements sont principalement liés au sacrifice de la vie personnelle. Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop, analyse ce phénomène en soulignant que le maire est devenu le « guichet unique des colères ordinaires », l'élu de proximité qui « arrive encore, avec ses petits moyens, à changer la vie des Français ».
Cette popularité paradoxale, dans un paysage politique globalement déprécié, explique en partie pourquoi, même « à bout », de nombreux maires restent « toujours debout » et prêts à repartir au combat pour leur commune.
En résuméUne étude de l'AMF et du Cevipof révèle que 58 % des maires envisagent de se représenter en 2026, un chiffre en hausse témoignant de leur engagement malgré un mandat difficile. Motivés par la poursuite des projets locaux et le service de l'intérêt général, ces élus incarnent une forme de résilience et restent une figure de confiance pour les citoyens, contrastant avec la défiance générale envers la classe politique.