Sébastien Delogu, député des quartiers Nord, a officialisé sa candidature le 16 novembre, avec un discours de rupture clair : « Je souhaite ramener le peuple au pouvoir et ne pas laisser Marseille aux magouilleurs ». Il critique vivement l'alliance au pouvoir, le Printemps Marseillais, qu'il accuse de « cogérer la ville » avec la droite de Martine Vassal au sein de la métropole. Cette candidature autonome de LFI est un coup dur pour l'unité de la gauche. D'autant plus que le mouvement de François Ruffin, Debout Bouches-du-Rhône, a annoncé de son côté son soutien au Printemps Marseillais, soulignant la fracture au sein même de la gauche radicale. Pour son premier grand meeting de campagne, prévu le 6 décembre, Sébastien Delogu a invité des figures nationales de LFI comme Manuel Bompard, mais aussi la militante antiraciste Assa Traoré, un choix symbolique fort visant à mobiliser un électorat populaire et militant.

Cette stratégie de confrontation directe avec la majorité sortante de gauche pourrait cependant profiter à l'opposition, notamment au Rassemblement National, dont le candidat Franck Allisio est déjà très actif sur les thèmes sécuritaires, dans une ville marquée par le narcotrafic.