À l'approche des élections municipales de 2026, des responsables institutionnels et des journalistes alertent sur un risque croissant d'ingérence des réseaux de narcotrafiquants dans le processus démocratique local. Cette menace prendrait la forme de tentatives d'intimidation ou d'infiltration de listes électorales, faisant de la sécurité un enjeu encore plus prégnant pour le scrutin. Christian Charpy, président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), a publiquement fait part de ses craintes concernant "un risque d’intimidation des narcotrafiquants" lors des prochaines élections. Cette inquiétude est partagée par des observateurs du grand banditisme, comme le journaliste Jean-Michel Verne, qui affirme que "les narcotrafiquants ont l’intention de pénétrer les listes pour les municipales".
Ces avertissements interviennent dans un contexte de violence exacerbée liée au trafic de drogue, particulièrement à Marseille, où l'assassinat de Mehdi Kessaci est perçu comme un "crime d'intimidation" visant son frère, un militant anti-drogue.
La menace ne se limiterait plus aux règlements de comptes entre bandes rivales, mais viserait désormais à faire pression sur la sphère politique et citoyenne.
L'infiltration de listes municipales permettrait aux réseaux criminels de bénéficier de protections locales, d'accéder à des informations privilégiées ou d'influencer des décisions d'urbanisme. Cette perspective représente un défi majeur pour l'État de droit et la sécurité des élus, plaçant la lutte contre le crime organisé au cœur des enjeux du prochain mandat municipal.
En résuméDes experts, dont le président de la commission des comptes de campagne, alertent sur le risque que les narcotrafiquants tentent d'infiltrer des listes ou d'intimider des candidats lors des municipales de 2026. Cette menace place la sécurité et la lutte contre le crime organisé au centre des préoccupations pour le scrutin à venir.