Cependant, la réalité sur le terrain montre une tendance inverse. À Tours, la désunion est consommée avec l'annonce d'une liste LFI, ce qui a provoqué l'"étonnement" de ses partenaires potentiels qui espéraient encore une union. À Nantes, la maire socialiste Johanna Rolland a constitué une large coalition de onze partis, mais a sciemment laissé de côté LFI. À Clermont-Ferrand, la députée LFI Marianne Maximi a officialisé sa candidature, promettant la gratuité des transports et incarnant une ligne distincte du maire socialiste sortant.
De même, à Douai et Montereau, LFI a investi ses propres candidates, Patricia Boulan et Sabrine Djilali, affirmant sa volonté d'exister en tant que force autonome.
Cette stratégie d'autonomisation est assumée par Jean-Luc Mélenchon qui, dans un entretien, acte la rupture avec les socialistes et revendique la position de force de son mouvement : "Nous sommes les plus forts à gauche". Cette fragmentation locale est le reflet des tensions nationales en vue de la présidentielle de 2027, où la gauche anti-Mélenchon tente difficilement de s'organiser. Les élections municipales deviennent ainsi le premier terrain d'affrontement de cette bataille pour le leadership à gauche.












