Cette érosion du traditionnel « cordon sanitaire » pourrait redéfinir les stratégies politiques locales pour les élections de 2026.

Selon cette enquête, deux tiers des sympathisants LR sont favorables à une alliance avec le RN, soit la même proportion que ceux qui soutiendraient une alliance avec le camp présidentiel. Cette tendance illustre une perméabilité croissante entre la droite et l'extrême droite au niveau local, qui se concrétise déjà sur le terrain.

Des articles mentionnent la formation de listes communes dans des villes comme Bourg-en-Bresse et Saint-Brieuc.

En Corse, une alliance entre le RN, l'UDR d'Éric Ciotti et le mouvement identitaire corse Palatinu est présentée comme un « nationalisme de droite » visant un statut spécial pour l'île, marquant un tournant idéologique majeur pour le RN, traditionnellement jacobin. Cette dynamique est motivée par le besoin du RN de s'implanter localement et par les divisions internes et la faiblesse électorale de LR. Au niveau national, la direction de LR rejette officiellement toute alliance, mais sur le terrain, la pression des électeurs et la volonté de remporter des municipalités poussent les responsables locaux vers ces unions, créant un « embarras » pour la commission nationale d'investiture du parti.