Ces propositions, incluant une « prime régalienne » et une réduction des normes administratives, répondent à des griefs de longue date mais ont reçu un accueil mitigé. Face à des maires achevant un mandat particulièrement difficile, M. Lecornu a tenté de jouer la carte de l'apaisement. Il a annoncé étudier l'idée d'une « prime régalienne » de 500 euros par an pour chaque maire, quelle que soit la taille de la commune, afin de reconnaître les risques qu'ils encourent en agissant au nom de l'État. Il a également promis un « méga décret » d'ici Noël pour « élaguer » une trentaine de normes jugées « surréalistes », comme l'obligation de vidange annuelle des piscines municipales, avec 70 autres simplifications à suivre. Ces annonces répondent directement aux plaintes des maires concernant la lourdeur bureaucratique et le manque de soutien de l'État.
Cependant, l'accueil a été tiède.
David Lisnard, président de l'Association des maires de France (AMF), a noté « zéro réponse » sur la question cruciale des finances locales, les maires craignant d'importantes baisses des dotations de l'État pour 2026.
La promesse d'une nouvelle loi de décentralisation a également été accueillie avec scepticisme quant à sa faisabilité dans le contexte politique actuel.











