L'ancien président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, domine très largement les intentions de vote pour les élections municipales à Lyon, selon plusieurs sondages récents. Crédité de 47 % au premier tour et de 61 % au second face au maire sortant Grégory Doucet (27 % et 39 %), il s'est positionné comme le principal adversaire de la majorité écologiste, qu'il accuse de mener une politique de « décroissance ». À la tête d'une coalition allant de la droite au centre, Jean-Michel Aulas a musclé son discours, promettant de « délivrer Lyon » d'une gestion qu'il juge dogmatique. Il critique vivement les projets des écologistes, notamment en matière de mobilité, qualifiant la politique anti-voiture de « connerie » et les nouvelles pistes cyclables de « contraires à la politique carbone ». Il a annoncé son intention de « stopper » certaines décisions prises par la majorité actuelle, même avant une éventuelle prise de fonction, en s'appuyant sur des avocats. Sa stratégie ne se limite pas à la mairie de Lyon ; il vise également la Métropole.
Il a ainsi obtenu le ralliement du groupe centriste Synergies et du parti Horizons, mené localement par Alexandre Vincendet.
Ce dernier a affirmé que Jean-Michel Aulas est « celui qui est en capacité de nous faire gagner la Métropole ».
Cette dynamique de rassemblement isole Les Républicains, avec qui les discussions s'avèrent tendues.
Face à cette offensive, la gauche et les écologistes peinent à organiser la riposte, apparaissant affaiblis par un bilan contesté et des doutes internes, alors que le maire sortant Grégory Doucet vient seulement de lancer sa campagne.
En résuméJean-Michel Aulas s'est imposé comme le favori incontesté des municipales à Lyon, avec une avance considérable dans les sondages. Capitalisant sur le rejet de la politique écologiste, il rassemble largement au centre et à droite et étend son influence à la Métropole, plaçant la majorité sortante dans une position très difficile à quatre mois du scrutin.