La députée Sophia Chikirou, investie par La France Insoumise pour les élections municipales à Paris, a lancé sa campagne en attaquant frontalement le Parti Socialiste. Sa déclaration, « il ne faut pas qu’un socialiste soit maire de Paris », vise directement le bilan d'Anne Hidalgo et la candidature de son premier adjoint, Emmanuel Grégoire. Dans une interview accordée au Parisien, la candidate insoumise a justifié sa position en affirmant que les socialistes sont « usés » après 25 ans de gestion de la capitale. « Force est de constater qu'aujourd'hui les Parisiens ne vivent pas mieux », a-t-elle taclé, signalant une rupture claire avec ses partenaires de l'ancienne NUPES.
Cette stratégie d'autonomie et de confrontation directe complique fortement la perspective d'une union de la gauche dès le premier tour, une configuration qui avait pourtant permis la victoire d'Anne Hidalgo en 2020. En se positionnant comme la candidate de la « modernité » face à une majorité sortante qu'elle juge dépassée, Sophia Chikirou cherche à capter l'électorat de gauche déçu par la politique municipale actuelle. Sa candidature crée une dynamique de compétition au sein de la gauche parisienne, qui pourrait se retrouver divisée face à une droite qui tente de s'unir derrière Rachida Dati.
L'issue des discussions entre LFI, les écologistes et le PS sera donc déterminante pour l'avenir politique de la capitale.
En résuméEn se déclarant candidate pour LFI à Paris, Sophia Chikirou a clairement désigné le Parti Socialiste comme son principal adversaire. Sa volonté de rompre avec la majorité sortante fragilise l'unité de la gauche et ouvre une période d'incertitude quant à la capacité de cette dernière à conserver la mairie.