Cette tension est palpable dans plusieurs grandes villes, où les appels à l'unité se heurtent aux ambitions et aux divergences idéologiques des différents partis.

À Toulouse, l'alliance entre Les Écologistes et Archipel citoyen, qui avait porté la gauche en 2020, vacille. Les militants écologistes se sont prononcés pour une alliance avec le Parti Socialiste, tandis qu'Archipel citoyen privilégie une liste autonome, créant une fracture. À Poitiers, un appel signé par 90 personnalités, dont l'ancien maire Alain Claeys et le député Sacha Houlié, plaide pour une candidature unique de centre gauche, mais le PS a déjà désigné son propre candidat, François Blanchard. À Amiens, La France Insoumise a investi Samy Olivier, qui critique ouvertement une « gauche d'accompagnement ou de compromissions » et constate que sa « main tendue n’a jamais été saisie » par les autres forces de gauche.

Cette stratégie d'autonomie de LFI se retrouve à Paris avec Sophia Chikirou et à Grenoble avec Allan Brunon, rendant les rassemblements difficiles.

À l'inverse, des villes comme Belfort voient émerger une liste d'union menée par Florian Chauche, regroupant LFI, Les Écologistes et le PCF.

Ces dynamiques contradictoires illustrent l'absence d'une stratégie nationale unifiée et la primauté des enjeux locaux, qui détermineront la capacité de la gauche à présenter un front commun en mars 2026.