Le mouvement vise une présence dans environ 500 villes, marquant une stratégie plus structurée que lors du scrutin précédent de 2020, qu'il avait largement délaissé.
Cette nouvelle stratégie vise à cimenter l'implantation locale du parti, jugée faible.
Le coordinateur national, Manuel Bompard, a précisé l'objectif : "LFI sera présente dans à peu près 500 villes, dont 75% des communes de plus de 30.000 habitants".
Pour ce faire, le mouvement s'appuiera sur la notoriété de ses députés, dont une quinzaine seront candidats, comme Sophia Chikirou à Paris, Sébastien Delogu à Marseille ou encore François Piquemal à Toulouse.
LFI a identifié des villes comme Roubaix, La Courneuve et Évry comme des cibles où la victoire est un "objectif crédible". La stratégie privilégie des listes autonomes au premier tour, quitte à diviser la gauche, afin de s'affirmer comme la force dominante.
"Je veux bien travailler aux conditions de l'union, mais les conditions de l'union, ça peut pas être toujours les Insoumis derrière", a justifié Manuel Bompard.
L'eurodéputée Manon Aubry a détaillé la tactique pour le second tour : "Partout où nous serons en tête de la gauche au premier tour, nous proposerons une fusion pour l’emporter".
L'objectif n'est pas seulement de remporter des mairies, mais surtout d'obtenir un grand nombre de conseillers municipaux.
Comme l'explique le député Paul Vannier, responsable des élections, gagner des élus locaux permettrait au mouvement, qui ne compte aucun sénateur, de se positionner pour les prochaines élections sénatoriales. Cette approche offensive risque cependant de créer des tensions avec ses partenaires de gauche, notamment le Parti socialiste, qui dénonce une stratégie pouvant favoriser la droite.











