Jusqu'à présent, les électeurs de ces petites communes pouvaient rayer des noms ou en ajouter sur les listes.

Ce ne sera plus possible en mars 2026.

La loi du 7 avril 2025 étend le scrutin de liste proportionnel et paritaire, déjà en vigueur dans les communes plus peuplées, à celles de moins de 1 000 habitants.

Cette mesure vise à renforcer la représentation des femmes en politique locale, un domaine où elles restent sous-représentées.

Selon le réseau Élues locales, seules 23 % de ces communes respectent actuellement la parité au sein de leurs conseils.

En Lorraine, par exemple, 82 % des communes sont concernées par ce changement.

La principale difficulté soulevée par les élus locaux est de trouver suffisamment de candidates pour constituer des listes paritaires. "Déjà, constituer une liste complète de 11 noms est compliqué.

Avec la parité, cela devient presque impossible", déplore un maire.

La fin du panachage, une pratique "profondément ancrée dans les villages", suscite également des craintes quant à une possible hausse de l'abstention. Pour atténuer ces difficultés, une dérogation permet aux listes de compter jusqu'à deux noms de moins que le nombre de sièges à pourvoir.

Si certains élus saluent cette mesure comme un "progrès attendu", d'autres la perçoivent comme une contrainte "difficile à appliquer" qui pourrait même dissuader des maires de se représenter.