Invité sur France Inter, l'élu socialiste a confié porter "une plaie intérieure depuis très longtemps, une plaie silencieuse".

Il a expliqué que des "faits insoutenables" récents dans des écoles parisiennes et ailleurs lui avaient "renvoyé à [sa] propre histoire", le poussant à s'exprimer.

Les faits, prescrits aujourd'hui, se sont déroulés alors qu'il était en classe de CM1.

Il a subi ces violences "pendant plusieurs mois, dans le cadre d’activités périscolaires, dans une piscine municipale", sans parvenir à l'époque à trouver "les moyens ou les mots de dire cette douleur et cette souffrance".

En partageant son traumatisme, Emmanuel Grégoire espère "contribuer à libérer la parole d'un certain nombre d'enfants". Son témoignage s'inscrit dans un contexte où la protection de l'enfance est devenue un enjeu politique majeur, notamment à Paris où seize animateurs ont été suspendus en 2025 pour des faits à caractère sexuel.

L'élu a profité de cette tribune pour appeler à un "combat sociétal et judiciaire total contre la pédocriminalité et contre le sentiment d’impunité". Il s'est dit favorable à la suspension immédiate de tout acteur du périscolaire suspecté de telles violences et a rappelé que la Ville de Paris a annoncé un plan de lutte, incluant la création d'un poste de "défenseur des enfants" rattaché à la maire.