Cette démarche est perçue par le mouvement comme un "galop d'essai" pour tester ses forces et ses thèmes avant l'échéance nationale.

Lors d'une convention nationale organisée à Aubervilliers le 23 novembre, qui a rassemblé des milliers de militants, LFI a confirmé sa volonté de présenter des listes dans plus de 500 communes, incluant la totalité des villes de plus de 100 000 habitants et plus de 80 % de celles de plus de 30 000 habitants. Cette stratégie de maillage territorial vise à conquérir des postes de conseillers municipaux, qui sont de grands électeurs, afin de pouvoir enfin peser lors des élections sénatoriales. Jean-Luc Mélenchon a lui-même souligné l'importance de ce scrutin, le qualifiant de "galop d'essai" pour 2027 et une étape pour "préfigurer le monde que nous voulons commencer". La campagne s'articulera autour de son concept de "Nouvelle France", une société qu'il décrit comme plus urbaine, métissée et tournée vers l'avenir. Le programme met l'accent sur des propositions de rupture, telles que la gratuité de la cantine et des premiers mètres cubes d'eau, et le développement de régies publiques. Cette offensive se fait souvent au détriment de l'unité de la gauche, LFI n'hésitant pas à présenter des listes face à des maires sortants socialistes, communistes ou écologistes, une tactique qui, selon ses détracteurs, risque de diviser l'électorat et de favoriser la droite.