Le parti investit de manière significative pour renforcer son ancrage territorial, visant à transformer ses succès électoraux nationaux en victoires locales durables.

Selon plusieurs analystes, les élections municipales sont considérées par le RN, tout comme par La France insoumise, comme "la première étape pour la présidentielle". Cette stratégie passe par la constitution d'un réseau solide d'élus locaux.

En effet, la conquête de mairies et de postes de conseillers municipaux est essentielle pour le parti, non seulement pour démontrer sa capacité à gérer des collectivités, mais aussi pour peser lors des élections sénatoriales, où les grands électeurs sont majoritairement des élus locaux.

Cette ambition est visible dans plusieurs régions.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le RN cible spécifiquement les mairies de Pau et Lescar.

À Senlis, dans l'Oise, le parti a déjà investi un candidat, Maximilien Ménand-Chambon, malgré des polémiques sur son implantation locale et son parcours. Dans le Nord, à Denain, le parti de Jean-Luc Mélenchon a mis en avant le fils de l'imam Hassan Iquioussen, illustrant l'attention portée par les partis aux profils symboliques dans des territoires clés. Pour le RN, l'objectif est de dépasser son image de simple force de contestation pour devenir un parti de gouvernement local, une étape jugée indispensable pour asseoir sa crédibilité en vue de 2027.