Cette dernière a dénoncé des "comportements et propos inacceptables" et des pressions homophobes au sein de son propre groupe politique local, la conduisant à renoncer à sa candidature. Dans un communiqué publié le 25 novembre 2025, la conseillère municipale explique que son orientation sexuelle a été explicitement "évoquée comme un obstacle à sa candidature et à une éventuelle victoire". Certains membres de son groupe auraient estimé que sa candidature serait "incompatible avec le soutien des quartiers populaires", une position que Mme Decanton qualifie de "stigmatisante et discriminatoire". Elle a également fait état de "pressions pour signer un document illégal et contraire à l’éthique, destiné à confier des décisions municipales à un groupe restreint et secret", ce qu'elle a refusé.

Cette situation l'a poussée à jeter l'éponge, déclarant : "Je refuse de compromettre mes valeurs et mon intégrité.

J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour aller au bout, mais je ne peux poursuivre dans ces conditions."

L'affaire a provoqué de nombreuses réactions.

La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a exprimé son "soutien total" à l'élue, qualifiant ces agissements de "pratiques politiques inacceptables qui me scandalisent" et a affirmé que "jamais l’homophobie n’aura sa place dans notre mouvement".

Les instances disciplinaires du parti ont été saisies.

Le maire socialiste de la ville, Karim Bouamrane, a également apporté son soutien à son ancienne première adjointe, jugeant "inacceptable, scandaleux et choquant" de considérer l'orientation sexuelle comme un critère de candidature.