Ces plateformes, souvent générées entièrement par intelligence artificielle, diffusent des informations erronées, trompeuses ou partiales, adoptant fréquemment un narratif pro-Kremlin.

L'objectif de ces opérations est de semer le trouble, d'exacerber les divisions existantes au sein de la société française et de polariser le débat public à l'échelle locale. En s'attaquant à la presse régionale, qui jouit souvent d'un fort capital de confiance auprès de ses lecteurs, les auteurs de cette campagne cherchent à fragiliser l'écosystème de l'information de proximité. Cette manœuvre s'inscrit dans la continuité d'opérations d'ingérence précédentes menées par la Russie en France, mais elle se distingue par son ciblage précis de l'échelon local, un terrain jugé particulièrement vulnérable et stratégique à l'approche d'un scrutin national comme les municipales. Cette menace met en évidence les nouveaux défis auxquels la démocratie française est confrontée à l'ère du numérique et de l'IA, où la distinction entre information authentique et contenu manipulé devient de plus en plus difficile à établir pour le citoyen.