La campagne de Rachida Dati pour la mairie de Paris
Rachida Dati, ministre de la Culture, a lancé sa campagne pour la mairie de Paris avec une stratégie offensive axée sur la rigueur budgétaire et la propreté, se positionnant en favorite des sondages face à une gauche en quête de leadership. Son entrée en campagne précoce place les finances et la gestion quotidienne au cœur des débats pour 2026. Candidate déclarée pour Les Républicains, Rachida Dati a articulé sa campagne autour de deux thèmes principaux : le redressement des finances de la ville et l'amélioration du cadre de vie. Dans un entretien aux Echos, elle promet de réaliser entre "600 millions et un milliard d'euros d'économies" sur la mandature pour désendetter la capitale, sans augmenter les impôts. Pour ce faire, elle envisage de limiter "drastiquement" la préemption d'immeubles pour le logement social, de réduire "le train de vie de l'Hôtel de ville" et de couper les subventions à certaines associations. Cette offensive sur le terrain budgétaire vise directement le bilan de la maire sortante Anne Hidalgo, critiquée pour la hausse de 52% de la taxe foncière en 2023 et une dette s'élevant à 9,3 milliards d'euros. La propreté est l'autre axe majeur de sa campagne, illustré par une opération de communication où elle s'est mise en scène aux côtés d'éboueurs, une séquence qui a largement circulé et positionné le sujet comme un enjeu central. Un récent sondage la place en tête du premier tour avec 28% des intentions de vote, devant le candidat socialiste Emmanuel Grégoire (22%). Malgré cette dynamique favorable, sa candidature reste assombrie par sa convocation devant le tribunal correctionnel en septembre 2026 pour corruption, des charges qu'elle conteste en affirmant n'avoir "jamais été mise en cause pour de l'argent public".



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