Cette mesure a pour but d'accélérer la féminisation des conseils municipaux dans les petites communes, où les femmes ne représentent actuellement que 37,6% des élus.

Toutefois, cette obligation est perçue comme un véritable "casse-tête" par de nombreux maires, qui craignent de ne pas pouvoir former une équipe complète, le vivier de candidates étant souvent limité en milieu rural. Pour pallier cette difficulté, la loi autorise les listes à être incomplètes, avec jusqu'à deux candidats de moins que le nombre de sièges à pourvoir. Malgré cette souplesse, la recherche de candidates reste un enjeu majeur. Cette réforme, qui vise à harmoniser les modes de scrutin et à répondre à la "crise de l'engagement", suscite également des interrogations quant à son appropriation par les électeurs, dont beaucoup ne sont pas encore informés de la fin du panachage, une pratique pourtant bien ancrée dans les habitudes de vote des petites communes.