Les élections municipales de 2026 marqueront un tournant majeur pour près de 25 000 communes de moins de 1 000 habitants, avec l'instauration de listes paritaires et la fin du panachage. Cette réforme, issue d'une loi de 2025, vise à renforcer l'égalité femmes-hommes et la cohésion des équipes municipales, mais représente un défi considérable pour les élus locaux. Le nouveau mode de scrutin met fin au vote "à la carte" : les électeurs devront voter pour une liste bloquée, sans possibilité de rayer des noms ou d'en ajouter (panachage). La principale nouveauté est l'obligation de constituer des listes paritaires, avec une alternance stricte homme-femme.
Cette mesure a pour but d'accélérer la féminisation des conseils municipaux dans les petites communes, où les femmes ne représentent actuellement que 37,6% des élus.
Toutefois, cette obligation est perçue comme un véritable "casse-tête" par de nombreux maires, qui craignent de ne pas pouvoir former une équipe complète, le vivier de candidates étant souvent limité en milieu rural. Pour pallier cette difficulté, la loi autorise les listes à être incomplètes, avec jusqu'à deux candidats de moins que le nombre de sièges à pourvoir. Malgré cette souplesse, la recherche de candidates reste un enjeu majeur. Cette réforme, qui vise à harmoniser les modes de scrutin et à répondre à la "crise de l'engagement", suscite également des interrogations quant à son appropriation par les électeurs, dont beaucoup ne sont pas encore informés de la fin du panachage, une pratique pourtant bien ancrée dans les habitudes de vote des petites communes.
En résuméLa réforme électorale de 2026 dans les petites communes, en imposant la parité et en supprimant le panachage, constitue une avancée pour la représentation des femmes mais un défi logistique pour les maires sortants, confrontés à la difficulté de constituer des listes complètes et à l'enjeu d'informer les électeurs de ces nouvelles règles.