À Lyon, la campagne pour les élections municipales et métropolitaines est marquée par l'entrée en lice de l'homme d'affaires Jean-Michel Aulas, qui a scellé une alliance avec la droite pour défier la majorité écologiste sortante. Sa stratégie de confrontation directe avec le maire Grégory Doucet et le président de la Métropole Bruno Bernard place le bilan de la mandature et la gouvernance au centre des débats. Candidat à la mairie de Lyon avec son mouvement "Cœur Lyonnais", Jean-Michel Aulas a également conclu un accord avec Les Républicains pour les élections métropolitaines, où la maire LR de Sainte-Foy-lès-Lyon, Véronique Sarselli, sera tête d'affiche. En cas de victoire, Aulas deviendrait maire de Lyon et siégerait à l'exécutif métropolitain pour garantir la "cohérence entre la Ville et la Métropole". Cette alliance vise à construire une "alternance solide" face aux écologistes, dont la politique est qualifiée de "dogmatique" et "clivante". La tension est montée d'un cran lorsque Grégory Doucet a proposé un débat public, une offre que Jean-Michel Aulas a conditionnée à la réalisation d'un "audit indépendant, financier, social et environnemental sur l'ensemble du mandat".
Ce refus a été qualifié de "diversion" par le camp écologiste.
Bruno Bernard a ironisé : "J’ai surtout compris qu’il ne voulait pas débattre ! Parce qu’il n’avait pas les données. [...] Je ne comprends pas, il faut qu’on lui fasse des fiches pour qu’il puisse débattre ?"
Cette passe d'armes illustre la polarisation de la campagne lyonnaise, où le bilan des écologistes sera l'enjeu principal face à une opposition unie derrière une figure emblématique du monde économique local.
En résuméLa candidature de Jean-Michel Aulas à Lyon, soutenue par une alliance de la droite et du centre, structure la campagne municipale autour d'une opposition frontale avec la majorité écologiste. Son refus de débattre sans un audit préalable du mandat sortant a lancé les hostilités, promettant une bataille politique intense pour la deuxième métropole de France.