Cette mesure, bien que progressiste, suscite des inquiétudes pratiques importantes dans les territoires ruraux.

Jusqu'à présent, seules les communes de 1 000 habitants et plus étaient soumises au scrutin de liste paritaire.

La nouvelle loi, promulguée en 2025, généralise cette obligation, forçant ainsi des milliers de petits villages à présenter des listes composées d'autant d'hommes que de femmes. Cette réforme a provoqué des "échanges nourris et inquiétudes pratiques" lors de l'assemblée des maires des Hautes-Pyrénées.

Plusieurs élus ruraux ont exprimé leurs réserves quant à la mise en œuvre de cette mesure sur le terrain. Le principal défi réside dans la difficulté à trouver suffisamment de candidats, et en particulier de candidates, pour constituer des listes complètes. Dans l'Indre, des candidats s'interrogent également face à la "réalité de terrain", soulignant la difficulté de mobiliser les habitants pour un engagement municipal. Si l'esprit de la loi n'est pas remis en cause, sa stricte application pourrait se transformer en un véritable "casse-tête".

Certains élus redoutent de ne pas pouvoir former une équipe, ce qui pourrait potentiellement entraîner une absence de liste dans certaines très petites communes.

La tension est palpable entre le cadre législatif, fermement rappelé par les préfets, et les réalités démographiques et sociologiques des zones rurales, où le vivier de candidats potentiels est limité.