Succession d'Éric Piolle à Grenoble : une gauche divisée face au narcotrafic
La succession du maire écologiste Éric Piolle, qui ne se représente pas, ouvre une période d'incertitude pour les élections municipales de 2026 à Grenoble. La gauche, qui tient la ville depuis 2014, se présente en ordre dispersé, avec en toile de fond un enjeu sécuritaire prégnant lié au narcotrafic. La division de la gauche est un fait marquant de cette pré-campagne. D'un côté, les Écologistes ont désigné Laurence Ruffin, sœur du député François Ruffin, pour prendre la relève, rejointe par des dissidents de La France Insoumise comme Alan Confesson. De l'autre, LFI a investi un jeune candidat, Allan Brunon, qui incarne la nouvelle stratégie nationale du parti de présenter des listes autonomes. Cette fracture est d'autant plus risquée que la ville est confrontée à des défis majeurs, notamment le trafic de drogue, qualifié de "hotspot du narcotrafic". Ce sujet s'est imposé "au cœur de la campagne" après qu'un adolescent a été récemment blessé par balles près d'un point de deal. Les positions sur la sécurité sont un point de clivage. Allan Brunon a notamment déclaré que la police municipale ne ferait "pas la chasse aux dealers", préférant le déploiement de médiateurs et renvoyant la responsabilité à l'État. Cette ligne, qualifiée de "clientéliste" par ses opposants, tranche avec les attentes d'une partie de la population et des autres forces politiques qui tentent de renouveler leur discours sur ces enjeux "hautement inflammables". La droite locale, menée par Alain Carignon, espère profiter de ces divisions pour l'emporter.



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