L'objectif est de combler un déficit d'implantation locale en s'appuyant sur des figures identifiées. Comme l'explique Manuel Bompard, coordinateur de LFI, il s'agit de « mettre en position de conduire les listes des personnalités qui sont très largement identifiées par la population ». Ainsi, une quinzaine de députés LFI, comme Sophia Chikirou à Paris, François Piquemal à Toulouse ou encore Anaïs Belouassa-Cherifi à Lyon, sont lancés dans la bataille.

Cette démarche est vue comme essentielle pour construire un maillage territorial solide.

Du côté du Rassemblement National, la tactique est similaire et vise à transformer les succès nationaux en victoires locales.

Une vingtaine de députés et plusieurs eurodéputés sont pressentis pour mener des listes, notamment dans des villes jugées stratégiques. Edwige Diaz, vice-présidente du parti, souligne « l'intérêt stratégique » de présenter des parlementaires susceptibles de « faire de très bons scores, parce qu'ils ont la notoriété et l'implantation ».

Cette offensive concerne des figures comme Franck Allisio à Marseille, Laure Lavalette à Toulon ou encore Grégoire Houdan à Rouen.

Pour le RN, ces élections sont une étape clé pour préparer les échéances nationales de 2027. Marine Le Pen elle-même participe activement à la campagne, affirmant que les victoires municipales sont « autant de points d'ancrage pour les élections présidentielles et législatives qui viennent ». Cette stratégie de nationalisation des enjeux locaux par l'engagement direct de parlementaires est donc partagée par les deux partis, qui y voient un levier pour « s'ancrer localement » et consolider leur base électorale.