Cette nouvelle règle, qui vise à renforcer la représentation des femmes en politique locale, crée des contraintes et des débats importants, notamment dans les zones rurales.

Jusqu'à présent, seules les communes de plus de 1 000 habitants étaient soumises à une obligation de parité. L'extension de cette règle à l'ensemble des 34 000 communes françaises représente un changement significatif.

Plusieurs articles soulignent les difficultés pratiques que cela engendre.

Eddy Warnier, maire de Landricourt (Aisne, environ 150 habitants), qualifie cette obligation de « contraignante » bien qu'il la considère comme « une bonne chose ». Il explique : « J’ai actuellement une bonne équipe, des personnes compétentes, mais la parité n’y est pas. » Il doit donc procéder à des « arbitrages » et chercher de nouvelles personnes pour compléter sa liste. De même, lors de l'assemblée des maires des Hautes-Pyrénées, le sujet a provoqué un « débat animé ». Des élus ruraux ont exprimé leurs réserves et inquiétudes quant à la difficulté de trouver suffisamment de candidates dans les très petites communes, où le vivier de personnes souhaitant s'engager est déjà limité. Un maire a même déclaré : « On va empêcher certains candidats de se présenter parce qu’ils n’ont pas le bon sexe ». Cette situation est perçue par certains comme une potentielle entrave à la constitution de listes, alors que le rôle de maire est déjà confronté à une crise des vocations. Malgré ces défis, la loi est perçue par d'autres comme une avancée nécessaire pour corriger les inégalités de représentation.