Cette tactique vise à combler une faiblesse historique de LFI : son manque d'implantation locale.

Le parti ne compte actuellement que deux maires dans des communes de plus de 5 000 habitants. Pour inverser la tendance, une quinzaine de ses 71 députés seront têtes de liste.

Parmi eux, des figures nationales comme Sophia Chikirou à Paris, Sébastien Delogu à Marseille, François Piquemal à Toulouse ou encore Nathalie Oziol à Montpellier.

Manuel Bompard, coordinateur de LFI, justifie ce choix : « On a dit qu'on y allait franchement et y aller franchement, c'est aussi, dans certaines villes, mettre en position de conduire les listes des personnalités qui sont très largement identifiées par la population ». Cette stratégie s'appuie sur les bons scores de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2022 dans ces territoires. Les thèmes de campagne sont axés sur les préoccupations quotidiennes, comme en témoigne une tribune signée par une vingtaine de candidats LFI, dont plusieurs députés, qui placent la lutte contre la crise du logement et la baisse des loyers au cœur de leur projet. Ils y défendent notamment la prolongation de l'expérimentation de l'encadrement des loyers, affirmant que « l’augmentation sans fin des loyers doit cesser.

Mieux : les loyers doivent baisser ».